« La Bête des diagonales » de Néstor Ponce
Titre original : La bestia de las diagonales
Traduction de François-Michel Durazzo
(André Dimanche, 2006)
Néstor Ponce est un auteur argentin installé en France depuis 1979. Il est poète et nouvelliste. Spécialiste des littératures et des cultures hispano-américaines, il a notamment publié deux études critiques sur le genre noir : Diagonales del Género et Crimen, anthologie de la nouvelle noire et policière d'Amérique latine.
Néstor Ponce est né à La Plata et, justement, ce roman noir a pour cadre les premières années de cette ville. La Plata fut fondée dans une période où l'on avait foi dans le progrès. Sa construction fit l'objet d'une planification méthodique : la ville fut conçue comme un carré parfait que les rues quadrillent; des grandes diagonales divisent ce carré parfait en formant des losanges ; Pour six losanges, on trouve un parc ou une place. La Plata a pour surnom « La ville des diagonales ».
Le roman revient sur cette fondation marquée par la volonté de rationaliser l'espace urbain - « La Plata n'est pas un ville, c'est un décret » - et raconte l'irruption du crime et de l'irrationnel dans cet espace ordonné. C'est ainsi que le narrateur, chargé de retrouver l'assassin, est un personnage superstitieux qui tient un compte minutieux des catastrophes qui ont marqué les moments clefs de la naissance de la ville y voyant le signe indubitable d'une malédiction ! De même, le commissaire, qu'il rencontre régulièrement pour parler des progrès de l'enquête, tente, lui, de se mettre dans la peau de l'assassin et imagine des théories de plus en plus farfelues qu'il ne peut pas communiquer à sa hiérarchie sans passer pour un fou !
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