« Personne n'est obligé de me croire » de Juan Pablo Villalobos

Bandit corse. 1930


Titre original : No voy a pedirle a nadie que me crea

Traduit par Claude Bleton

(Éditions Buchet/Chastel, 2018)


Un roman mexicain où l'auteur s'amuse de ses personnages et joue sur les codes du roman noir. Au Mexique, aujourd'hui, un jeune étudiant se trouve embarqué malgré lui par un de ses cousins dans une affaire criminelle dont nous ne connaissons pas exactement la teneur mais qui se termine mal pour tout le monde, à commencer par le cousin qui est tué dès les premières pages: l'étudiant qui, s'inspirant de ses péripéties, écrit un roman ; sa fiancée qui tient un journal ; sa mère qui lui écrit des lettres. Nous suivons tous ces personnages dans une suite de situations dont l'absurdité cocasse tempère la violence et la cruauté. Un roman drôle et un très bon roman noir.


"A la veillée funèbre de ton cousin, peu de couronnes, petites et des fleurs banales, les moins chères. Les collègues de travail de ton oncle ont envoyé une couronne d’œillets roses, suite à un malentendu ils ont cru que ton cousin était une femme, et ils ont passé toute la sainte soirée à s'excuser auprès de ton oncle de leur erreur, d'ailleurs ils en ont rejeté la faute sur une secrétaire qui a passé son temps à pleurnicher de honte dans un coin. Comme si cela ne suffisait pas, le cercueil est resté fermé tout le temps et on nous a empêchés de l'approcher, il y avait un cordon autour, comme si c'était une scène de crime."


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