« Dernier train pour Buenos Aires » de Hernán Ronsino



Titre original : Glaxo

Traduction de Dominique Lepreux

(Editions Liana Levi, 2010)


Un bref roman qui campe en quelques chapitres un drame qui a pour cadre l'Argentine dictatoriale et post-dictatoriale, entre 1959 et 1984. Chaque chapitre est centré sur un des protagonistes de l'histoire d'une dissension, celle qui oppose le coiffeur Vadermann et son ami d'enfance Miguelito Barrios, et dont on ne découvre le pourquoi qu'à la fin. Un mystère que l'auteur présente par petites touches dans un récit qui a des accents oniriques ou dont il dissimule le drame sous l'anodin du quotidien d'une ville de province : les clients du coiffeur, les travaux de la voie ferrée, les films vus au cinéma...


"Un jour les trains cessent de passer. Et puis vient une équipe d'ouvriers. Six ou sept hommes descendent d'un camion, avec des casques jaunes. Ils commencent à démonter les voies. Je les regarde d'ici. Je les regarde travailler. Ils travaillent jusqu'à six heures. Ils s'en vont avant que sortent les ouvriers de la Glaxo. Ils laissent de grands fûts enflammés, pour dévier la circulation. Quand ils s'en vont, je ferme le salon de coiffure."


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