« Le paradis trois fois par jour » de Mauricio Electorat

Titre original : El paraíso tres veces al día

Traduction d'Isabelle Gugnon

(Gallimard, 1998)


Un polar chilien où l'on retrouve du Simenon ? Un auteur étranger qui dépeint Paris comme un autochtone ? C'est possible. Mauricio Electorat (Santiago, 1960) qui a vécu dans notre capitale de 1987 à 2005 offre, avec ce roman noir, un classique du genre tout en mettant en scène l'univers des exilés.


"Comme dans presque toutes les villes de France, le Café des Sports occupait le coin le plus en vue de la grand-place, près d'un kiosque et d'une fontaine. Son concurrent, le Café des Amis, se trouvait à l'angle opposé, à côté de la troïka républicaine constituée par la mairie, le bureau de poste et l'école. Hammoum ne m'avait pas conduit dans n'importe quelle petite ville. Celle-ci se distinguait des autres par l'insignifiance de son architecture - de longues rues étroites bordées de maisons identiques avec des petites fenêtres et un jardinet cerclé d'un mur de brique - et par son nom, La Machine, pur produit des délires provinciaux de quelques barons positivistes. Les incrédules pourront toujours localiser La Machine sur une carte routière, au sud-est de Nevers, vers Mâcon. "

 

Pour en savoir plus sur Mauricio Electorat 

Posts les plus consultés de ce blog

"Caracol Beach" de Eliseo Alberto

"Tous les hommes sont menteurs" d'Alberto Manguel

“Máscaras” de Leonardo Padura