"La Havane, 1957" de Mayra Montero

Titre original : Son de almendra

Traduction de Serge Mestre

(Éditions Gallimard, 2007)


Versión española


D'origine cubaine, vivant à Porto Rico, Mayra Montero écrit des romans représentatifs de la littérature caribéenne actuelle, des romans nourris de la culture musicale, des métissages et de l'histoire de cette région du monde. Dans celui-ci, elle nous propose une enquête qui se déroule au cours des derniers mois qui précèdent la Révolution cubaine : La Havane est une capitale de la fête, du spectacle, de l'artifice, de l'argent, mais aussi de la mafia. Les grandes figures de cette époque défilent : vedettes, politiques, guérilleros, parrains... pour restituer une époque, marquée par la corruption et la violence, qui jette ses derniers feux.


"Le jour où Umberto Anastasia fut assassiné à New York, un hippopotame s'échappa du zoo de La Havane. Je peux tout à fait expliquer cette coïncidence. Et je suis vraiment le seul à pouvoir le faire, si ce n'est cet autre individu qui prenait soin des lions à l'époque. Son nom était Juan Bulgado, mais il préférait se faire appeler Johnny : Johnny Angel ou Johnny Lamb, cela dépendait de l'humeur du moment. Non seulement il nourrissait les fauves, mais il s'occupait également de l'abattoir, un endroit répugnant où l'on sacrifiait les animaux qui servaient ensuite de nourriture aux carnassiers. Un zoo n'est en réalité qu'une interminable chaîne sanglante, et d'ailleurs la vie n'est souvent pas autre chose que ça."




Al Capone au Tropical Garden en 1930, entre Julio Morales, maire de La Havane et l’avocat J. Fritz Gordon

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